Jamais le soleil ne voit l’ombre

Références:
Stemmer, Samuel
Jamais le soleil ne voit l’ombre : apprendre à rayonner sans condition
L’univers
2018
Résumé
Écrit sous la forme d’un recueil hétéroclite de citations, pensées, exercices et autres brèves, cet ouvrage distille pêle-mêle des principes de méditation (43, 44, 218), des recommandations sur la respiration (2018 : 18, 49, 51, 74, 169) ou encore des conseils alimentaires (2018 : 29, 66, 136, 168, 202).
Mais cet ouvrage s’articule surtout autour de deux thématiques centrales, qui finissent par se rencontrer.
(1) La première se fonde sur la métaphore d’une pierre lâchée sur un plan d’eau : cela produit des vagues concentriques qui s’éloignent, puis reviennent en leur centre. Selon l’auteur, la vie serait du même ordre : « Toutes les vibrations que nous émettons (croyances, pensées, paroles, actions, intentions) forment des ondes qui s’étendent jusqu’aux confins de notre monde, avant de nous revenir à l’exacte identique » (2018 : 9).
Sachant que nous sommes nous-mêmes constitués à 75% d’eau (voir aussi Reza 2016), cela mérite de s’y attarder : « Ne devrions-nous pas nous dire plus souvent “Je t’aime” ? » (2018 : 42). Et l’auteur d’ajouter : « La négativité ne peut nous affecter que si nous sommes sur la même fréquence » (2018 : 27). En découle la Loi de Résonance, d’Attraction et de Manifestation (2018 : 183), selon laquelle on attire ce que l’on est, et non ce que l’on veut.
Pour aller encore plus loin, le caractère solide d’une pierre (2018 : 197) n’est qu’une perception sensorielle de la réalité qui nous entoure, car dans les faits, tout en constitué de vide (Tolle 2018 : 247-250) et de vibration : animaux, végétaux, air, pierre…
(2) La deuxième thématique, subséquente de la première, s’organise autour du bonheur et du bien-être. Il s’agit de cultiver la gratitude (2018 : 35, 46, 76) et l’instant présent. On y retrouve aussi le principe du caractère apersonnel des émotions (voir aussi l’un des 4 accords toltèques : « N’en faites jamais une affaire personnelle », Ruiz 2005), considérées comme de simples vibrations qui nous traversent (2018 : 38). Et c’est cette personnalisation des émotions et des pensées qui contrarie la sérénité, qui consiste à « explorer le silence insondable situé entre deux pensées » (2018 : 44), revenant ainsi aux préceptes de méditation :
Méditer, c’est abandonner l’espoir qu’un jour tout ira mieux, en faveur de la certitude que dans l’instant présent, tout est parfait (2018 : 84)
On retrouve ainsi (2018 : 161) la remise en cause du cogito de Descartes : « Je pense, donc que suis », développée dans Nouvelle Terre d’Eckhart Tolle, selon lequel Descartes « n’avait pas trouvé la vérité ultime, mais le fondement ultime de l’ego » (2018 : 54).
C’est au final un ouvrage foisonnant, qui articule ces deux thématiques pour conclure que vibrer positivement est source du bien-être (2018 : 151) :
Un homme demanda un jour à Bouddha
« Je veux du bonheur »
Bouddha répondit :
D’abord enlève « Je », c’est l’illusion de l’égo.
Puis enlève « veux », c’est l’illusion du désir.
Et vois ce qu’il te reste : « du bonheur » !
Et le bonheur est ici et maintenant (2018 : 123, 188) : « Le mental répète chaque jour : “Une fois que tout sera en place, je serai en paix”, tandis que le cœur chuchote : “Je suis en paix” » (2018 : 82).
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