Les 5 blessures

Références:
Bourbeau, Lise
Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même
2000
Résumé
Les fondements de cet ouvrage pourraient faire froid dans le dos, réminiscences nauséabondes de la physiognomonie nazi. Passé ces résistances, l’ouvrage prend la forme d’un thesaurus d’attributs propres à chacune des cinq blessures.
L’idée de base est que « tout ce qui est vécu dans la non-acceptation s’accumule au niveau de l’âme » (2000 : 15). Et toutes les souffrances de l’humain se résument en cinq blessures, desquelles découlent cinq masques : « La mise en place des masques est la conséquence de vouloir cacher, à nous-même ou aux autres, ce que nous n’avons pas encore voulu régler » (2000 : 19-20).
Chaque blessure fait l’objet d’un chapitre : au début du chapitre, un croquis illustre le physique de la personne ; à la fin du chapitre, un tableau synthétique énumère les principales caractéristiques de la blessure en question.
La synthèse ci-dessous offre une vue d’ensemble des principales caractéristiques.
L’auteure nuance en enrichit ses propos, en observant que :
- une même personne peut souffrir de plusieurs blessures, d’intensités variables (2000 : 216-217) : « […] La majorité des gens ont plusieurs blessures. Toutefois, elles n’ont pas toutes le même degré de douleur » (2000 : 60) ; « [Une personne] qui souffre de trahison souffre également d’abandon » (2000 : 154) ; « La blessure de trahison avec le parent du sexe opposé et celle d’injustice avec le parent du même sexe » (2000 : 188) ;
- un masque peut être rarement ou très souvent porté, en fonction de l’intensité de la blessure et de l’environnement : « Plus la blessure est importante, plus tu en souffriras souvent, ce qui t’obligera à porter ton masque plus souvent » (2000 : 20) ;
- un même événement peut être ressenti tantôt comme de l’humiliation, tantôt comme du rejet, en fonction de la blessure de la personne : « […] une personne masochiste peut vivre une expérience de rejet et se sentir humiliée plutôt que rejetée » (2000 : 92).
- un masque peut parfois servir à camoufler une autre blessures, prenant ainsi la forme d’un dispositif de protection : « Toutes les personnes qui souffrent d’injustice cachent une blessure de rejet » (2000 : 194) ;
- ou encore, la prise de poids est chez le masochiste « un moyen additionnel pour se sentir humilié » (2000 : 130), alors que pour les autres blessures, elle est reliée « à la croyance de devoir prendre plus de place » (2000 : 130).
Une phrase fait écho au principe selon lequel chaque personne, à travers ses actions, est à la recherche de son propre bonheur (ce qui permet de relativiser les actions qu’elle peut faire) : « Il n’y a pas de méchants dans ce monde mais seulement des souffrants » (2000 : 215).
La souffrance, et donc le recours à un masque, provient de l’ego (Tolle 2018) : « […] Chaque fois que nous nous sentons blessés, c’est notre égo qui aime croire que quelqu’un d’autre est à blâmer » (2000 : 21). En reportant la faute sur l’autre et en écartant la douleur par le masque, la personne croit (via l’ego) moins en souffrir.
Or, en portant un masque, la personne alimente la blessure plus qu’elle ne la soigne. Le dernier chapitre présente les méthodes de guérison pour y remédier et les signaux du processus de guérison, dont la première étape consiste à avoir reconnu sa blessure et à l’avoir acceptée (2000 : 227-228).
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