Des chameaux en héritage

par | Sep 22, 2020 | 0 commentaires

Cette énigme, qui trouve notamment ses origines dans des contes bédouins, raconte l’histoire d’un vieil homme, riche de 11 chameaux.

À son décès, ses trois enfants découvrent les dispositions prises pour régler sa succession :
– À mon fils aîné, je lègue la moitié de mes chameaux
– À mon deuxième fils, le quart de mes chameaux
– À mon fils cadet, le sixième de mes chameaux
11 chameaux étant indivisibles par deux, quatre ou six, les fils commencèrent à se disputer. À force de querelles, ils se résolurent à faire appel à un sage.
Le sage lu patiemment le testament. Après un moment de réflexion, il leur fit don de l’un de ses propres chameaux, portant le total à 12. Puis, le sage relu à haute voix la volonté du père défunt :
– « À mon fils aîné, je lègue la moitié de mes chameaux », soit 6 chameaux, conclut le sage.
– « À mon deuxième fils, le quart de mes chameaux », soit 3 chameaux.
– « À mon fils cadet, le sixième de mes chameaux », soit 2 chameaux.
Le sage, qui fit le partage au plus près des dernières volontés du père, distribua 11 chameaux. Il récupéra ainsi son chameau et toutes les parties furent satisfaites du partage.

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La résolution du problème est de trouver le 12ème chameau, c’est-à-dire le terrain d’entente. Toutefois, pour parvenir à une solution, la première étape consiste à croire qu’il existe une solution (notamment, sortir des émotions qui bloquent la réflexion). La seconde étape consiste à être créatif (par exemple, plutôt que de partager le gâteau, chercher à l’agrandir). Cette deuxième étape est parfaitement illustrée par Ficher & ali (2006 : 108). La troisième étape consiste à sortir du cadre (changer de perspective, de variables, d’angle d’attaque).
Dans Comment réussir une négociation, Roger Fisher, William Ury et Bruce Patton ajoutent que par-dessus tout, il faut changer d’attitude face à la négociation. Il ne faut pas se cantonner à ses positions, mais repartir des intérêts respectifs : « On doit apprendre à reconnaître les intérêts partagés et à concilier les intérêts divergents » (2006 : 125).

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