Le moine qui vendit sa Ferrari

Références:
Sharma, Robin
Le moine qui vendit sa Ferrari : Une fable spirituelle pour réaliser ses rêves et accomplir sa destinée
J’ai lu
2009
Résumé
Robin S. Sharma, lui-même ancien avocat, raconte l’histoire d’un avocat newyorkais de renom, Julian Mantle, qui frôla la mort, faisant une crise cardiaque en pleine plaidoirie. Julian quittera alors sa vie (sa notoriété et ses richesses) pour un voyage initiatique et spirituel qui le mènera dans l’Himalaya (le pays perdu de Sivana), où il partira en quête d’un peuple possédant les clés de la sagesse.
De retour aux États-Unis trois ans plus tard, il rend visite à l’un de ces anciens collègues, John, lui-même à la recherche d’un sens à sa vie. Julian partage avec lui les enseignements qu’il a appris : « Je me suis rendu compte que ma mission consiste à servir les autres et à contribuer d’une certaine façon à rendre ce monde un peu meilleur. Maintenant je vis pour donner » (2009 : 31).
Pour ce faire, Julian commence par raconter l’histoire du sage et de la tasse de thé, et invite son hôte à « penser profondément à la sagesse et aux stratégies dont je vais te parler et à les mettre en application avec conviction durant un mois » (2009 : 57). Il lui propose alors de lui enseigner les « sept vertus permettant de mener une vie débordante de paix intérieure, de joie et de richesse spirituelle » (2009 : 61), ceci à travers une fable mystique qui servira de fil rouge au roman :
« Tu es assis au milieu d’un jardin magnifique, vert et luxuriant. Ce jardin est rempli des fleurs les plus superbes que tu aies jamais vues. Tout est suprêmement tranquille et silencieux alentour. Savoure les délices sensuelles de ce jardin et imagine que tu disposes de tout le temps possible pour apprécier cette oasis naturelle. Tandis que tu regardes autour de toi, tu t’aperçois qu’au centre de ce jardin magique se dresse un phare rouge haut de six étages. Soudain, le silence du jardin est déchiré par un craquement bruyant, tandis que la porte à la base du phare s’ouvre. Un gigantesque Japonais de quatre cent cinquante kilos qui pratique le sumo en sort en titubant et s’en va errer jusqu’au centre du jardin.
[…] “Un câble électrique rose dissimule son sexe”.
Pendant que l’adepte du sumo se promène dans le jardin, il y trouve un magnifique chronomètre en or oublié par quelqu’un voilà de nombreuses années. Il le met à son poignet et s’écroule avec un bruit effrayant. Le lutteur japonais est complètement inconscient et demeure inerte et silencieux sur le sol. Au moment où l’on pense qu’il vient de rendre son dernier soupir, il se réveille, stimulé peut-être par le parfum des roses jaunes qui fleurissent non loin de là. Revitalisé, le lutteur se dresse rapidement et regarde intuitivement à sa gauche. Il est surpris par ce qu’il voit. À travers les buissons qui ornent le bord du jardin, il peut voir un long sentier sinueux recouvert de millions de diamants étincelants. Quelque chose semble lui dire de s’engager dans ce sentier et, fort heureusement, il le fait. Ce sentier débouche sur le chemin de la joie et de la béatitude éternelles. » (2009 : 61-62)
À travers ce récit métaphorique, les sept vertus permettraient de transformer l’esprit, le corps et l’âme, pour retrouver durablement paix intérieure, bien-être et équilibre.
1ère vertu : maîtriser son esprit (le jardin)
L’esprit serait un jardin dont il faut prendre soin : « […] Regarde toute cette matière toxique que la plupart des gens déversent dans le jardin fertile de leur esprit chaque jour qui passe : les inquiétudes et les anxiétés ; ils se rongent l’esprit au sujet du passé, et passent leur temps à songer à l’avenir, et toutes ces craintes créées de toutes pièces déchaînent le chaos dans leur monde intérieur. […] L’inquiétude draine l’esprit de la plus grande partie de son pouvoir et, tôt ou tard, elle blesse l’âme » (2009 : 66).
La peur de l’avenir serait ainsi la première pollution de l’esprit ; la seconde serait le ressassement du passé : « C’est là la tyrannie de la pensée appauvrie. Ces gens qui ont les mêmes pensées tous les jours, dont la plupart sont négatives, ont acquis de mauvaises habitudes mentales. Au lieu de se concentrer sur tout ce qui est bon dans leur vie et de penser à des moyens de rendre les choses encore meilleures, ils sont les captifs de leur passé » (2009 : 67).
La première vertu s’apparenterait finalement à une forme de proactivité, en choisissant la manière de réagir aux stimulus : « Nous ne sommes peut-être pas capables de maîtriser le climat ou la circulation, ou les humeurs de ceux qui nous entourent, mais nous pouvons très certainement contrôler notre attitude à l’égard de ces événements » (2009 : 69). Ainsi, la manière de poser son regard sur les événements et les personnes, sans jugement, serait une vertu de résilience primordiale : « Quoi qu’il arrive dans ta vie, toi seul as la capacité de choisir ta façon de réagir. Quand tu prendras l’habitude de chercher l’élément positif dans chaque circonstance, ta vie prendra ses plus grandes dimensions » (2009 : 71).
Différentes techniques existeraient pour renforcer son esprit, comme la récitation de mantras, un régime alimentaire équilibré, des relations sociales permettant de grandir ou encore la routine matinale présentée par Robin S. Sharma dans un autre ouvrage (Sharma 2021). Or, pour gérer son esprit et éviter que des pensées négatives y entrent, trois techniques sont proposées :
1. Le cœur de la rose : cette technique est une forme de méditation qui consiste à observer avec attention une rose et ses détails : « […] Une rose est tout à fait comme la vie : tu rencontreras des épines le long du chemin, mais si tu as la foi et si tu crois en tes rêves, au bout du compte, tu dépasseras les épines pour arriver à la splendeur de la fleur » (2009 : 90-91). Cet exercice pratiqué tous les jours permettrait au cœur de la rose de devenir un sanctuaire de paix : « N’oublie jamais que le pouvoir réside dans le silence et l’immobilité » (2009 : 93).
2. La pensée opposée : partant de l’idée que l’esprit ne peut saisir qu’une seule pensée à la fois, cette technique consiste à permuter des idées : « Quand une pensée indésirable occupe le point central de ton esprit, tu la remplaces immédiatement par une pensée désirable » (2009 : 94), car « la plupart des gens ne pensent pas à la nature de leurs pensées ; pourtant, la qualité de leurs pensées détermine la qualité de leur vie » (2009 : 95).
3. Le secret du lac : cette technique de visualisation viserait à faire en sorte que les pensées soient positives, pures et salutaires. Il s’agirait de prendre le temps chaque jour de se représenter ce que l’on souhaiterait faire ou devenir, avec en toile de fond une forme d’auto-effet pygmalion positif : « Les images influent sur l’image de toi-même et l’image de toi-même influence ta façon de te sentir, ta façon d’agir et d’accomplir les choses. […] Il faut que tu te perçoives tel que tu veux être, qu’il s’agisse de devenir un juge remarquable, un père remarquable, ou un citoyen remarquable » (2009 : 99-100).
Ces trois techniques permettraient finalement de s’améliorer, de progresser, indépendamment des circonstances, avec, en toile de fond l’idée que d’« être supérieur à une autre personne n’a rien de noble. La vraie noblesse consiste à être supérieur à celui que vous étiez » (2009 : 103).
Cette première vertu est ainsi résumée :
« Tu as appris maintenant que l’esprit est comme un jardin fertile et que, pour qu’il fleurisse, tu dois le nourrir quotidiennement. Ne laisse jamais les mauvaises herbes des pensées et des actes impurs envahir le jardin de ton esprit. Sois comme une sentinelle à la porte de ton esprit. Garde-le sain et fort, il fera des miracles dans ta vie si tu le laisses faire. » (2009 : 110)
2ème vertu : définir et se concentrer sur un but (le phare)
Armé de proactivité et de la détermination résiliente à rechercher le « positif dans chaque circonstance », il s’agirait alors de concentrer son esprit sur un but précis, son ikigai, son Dharma selon la tradition bouddhiste : « […] Je pris la résolution de cesser de passer tellement de temps à gagner ma vie et de passer beaucoup plus de temps à me créer une vie » (2009 : 76) : « Le but de la vie est de mener une vie qui a un but » (2009 : 110), car « la vraie source du bonheur peut être décrite en un mot : accomplissement » (2009 : 110).
L’auteur, qui propose une sorte de mantra (2009 : 77) à se répéter tous les matins, résume ainsi la recherche de buts dans la vie : « Qu’est-ce que tu recherches ? Souhaites-tu être un meilleur père ou mener une vie plus équilibrée et plus gratifiante ? Ou désires-tu plus d’épanouissement spirituel ? As-tu le sentiment que ta vie manque d’aventure et de divertissement ? » (2009 : 83). Or, pour Robin S. Sharma, « le secret du bonheur est simple : tu dois découvrir ce que tu aimes vraiment faire et ensuite le faire avec toute ton énergie » (2009 : 84). Julian invite ainsi son ami à se poser tous les matins une question : « quels sont mes buts dans la vie ? », et à les confirmer ou à les faire évoluer :
« Tu ne pourras jamais atteindre une cible que tu ne vois pas. Les gens passent toute leur vie à rêver de bonheur, d’une vie plus pleine de vitalité et de passion. Pourtant, ils ne voient pas à quel point il est important de prendre une dizaine de minutes par mois pour noter leurs buts et pour réfléchir profondément à la signification de leur vie, à leur Dharma. Établir des buts fera de ta vie une vie magnifique. Ton monde deviendra plus riche, plus délicieux et plus magique. » (2009 : 117)
L’auteur donne l’exemple des personnes qui folâtrent au lit le matin (2009 : 85-86) : c’est qu’elles n’ont pas de buts suffisamment grands et concrets pour avoir la motivation à se lever : « La plupart du temps, la fatigue est une création de l’esprit. La fatigue domine les vies de ceux qui vivent sans but et sans rêve » (2009 : 103). De même, l’auteur invite à sortir régulièrement de sa zone de confort (2009 : 88).
Après s’être fixé des buts, il s’agit de les atteindre. Pour cela, Julian propose une méthode en cinq étapes :
1. « La première étape consiste à avoir une vision très claire du résultat que tu souhaites » (2009 : 124). On retrouve ici la technique de visualisation (secret du lac).
2. « La deuxième [étape] est de créer une pression positive afin de continuer à t’inspirer » (2009 : 124). Parmi ces pressions, il est possible par exemple de se donner des récompenses lorsqu’un but est atteint, ou encore de déclarer publiquement son engagement, ce qui crée naturellement une pression.
3. « La troisième [étape] est simple : ne te fixe jamais un but sans lui donner une échéance » (2009 : 124).
4. La quatrième étape consiste à répartir (buts physiques, buts financiers, buts sociaux, buts spirituels…) et poser sur papier (le livre des rêves) les objectifs (avec échéance), avec les menus détails. Toujours dans une logique de visualisation, l’objectif peut être illustré par une image idéale de l’objectif.
5. La cinquième étape, la « Règle magique des 21 », part du principe que, « pour qu’un nouveau comportement se cristallise et devienne une habitude, il faut répéter la nouvelle activité durant 21 jours d’affilée » (2009 : 127). Ce serait le pouvoir du rituel.
3ème vertu : Pratiquer le kaizen (le sumo)
Le principe du kaizen vise le développement, le progrès et l’amélioration constants : « Le changement est la force la plus puissante de notre société aujourd’hui. La plupart des gens en ont peur. Les sages l’adoptent » (2009 : 138). Il s’agirait donc de renforcer des qualités comme la volonté, la discipline (4ème vertu), l’optimisme, la proactivité, avec deux ingrédients essentiels :
– le courage : « Le courage permet de faire tout ce que tu veux parce que tu sais que c’est juste. Le courage te donne la maîtrise de toi-même pour persister là où les autres ont abandonné » (2009 : 140). Ainsi, le courage serait à l’origine de l’intégrité et le carburant de la ténacité.
– la capacité à sortir de sa zone de confort : « Les seules limites de ta vie sont celles que tu lui donnes » (2009 : 143). Sortir de sa zone de confort consisterait à défier ses faiblesses supposées, ses peurs : « La peur n’est rien d’autre qu’un monstre mental que tu as créé, un monologue intérieur négatif » (2009 : 145).
« Faire ce que l’on aime, qu’il s’agisse d’abandonner le travail que l’on fait actuellement pour devenir un acteur ou de passer moins de temps à faire des choses qui ont peu d’importance pour avoir plus de temps pour faire celles qui sont significatives, tout cela demande beaucoup de courage. Il faut que tu sortes de ta zone de confort. » (2009 : 150)
Pour pratiquer l’art du kaizen, Julian propose les « dix rituels de la vie rayonnante » (2009 : 155), qui seraient à pratiquer quotidiennement :
1. Le rituel de la solitude. S’isoler tous les jours, si possible à la même heure, si possible en contact avec la nature, permettant par exemple d’admirer le cœur de la rose (1ère vertu).
2. Le rituel de la vigueur physique. Activer chaque jour son corps, selon Le Club des 5 heures du mat, par la pratique du yoga, d’une marche rapide dans la nature, de la respiration…
3. Le rituel des aliments vivants. Sans verser dans le véganisme, il s’agirait de privilégier une alimentation saine : « Remplis ton assiette de légumes frais, de fruits et de céréales et tu vivras pratiquement éternellement » (2009 : 163-164).
4. Le rituel de la richesse des connaissances. Il s’agirait de s’instruire quotidiennement (lectures, podcasts, reportages…) : lire régulièrement des ouvrages développant ses connaissances, et de ne pas se contenter de les lire, mais les étudier. Ce rituel, tout comme les deux suivants, se retrouvent détaillés dans Le Club des 5 heures du mat.
5. Le rituel de la réflexion personnelle. Il s’agirait de réserver quotidiennement un temps à une forme d’introspection personnelle, pour observer son amélioration ; John étant souvent caustique dans la circulation, Julian lui propose de l’utiliser pour étalonner ses améliorations : « La seule façon d’améliorer le lendemain, c’est de savoir ce que tu n’as pas bien fait aujourd’hui » (2009 : 180). En effet, si l’erreur est humaine, elle est une occasion de progresser si on prend le temps d’en tirer des leçons…
6. Le rituel du lever matinal. Revenant sur le constat que « la fatigue domine les vies de ceux qui vivent sans but et sans rêve » (2009 : 103), Julian préconise non seulement de se lever tôt, mais plus encore de mettre en place un rituel autour du sommeil (« C’est la qualité et non pas la quantité de sommeil qui est importante », 2009 : 183) : ne pas manger après 20 heures (car « l’activité digestive réduit la qualité de son sommeil », 2009 : 183) ; méditer avant de se coucher ; prendre des bains de soleil modérés, en particulier le matin… :
« Les dix minutes qui précèdent ton endormissement et les dix minutes qui suivent le moment où tu réveilles influent profondément sur ton inconscient.
[…] Donc, avant d’aller te coucher, ne regarde pas les nouvelles ou ne discute pas avec quelqu’un, et même ne revois pas mentalement les événements de la journée. Détends-toi.
[…] Ce que tu penses et ce que tu fais pendant les dix premières minutes après ton réveil ont un effet très important sur le reste de ta journée.
[…] Peu après que tu te sois réveillé, va dans ton sanctuaire de silence. Reste immobile et concentre-toi. Puis, pose-toi cette question : “Qu’est-ce que je ferais aujourd’hui si c’était ma dernière journée sur terre ?”
[…] Quand tu vis chaque jour comme si c’était le dernier jour, ta vie revêt une dimension magique. » (2009 : 184-187)
7. Le rituel de la musique. Ce simple conseil serait d’écouter quotidiennement de la musique douce et relaxante : en conduisant, avant d’aller se coucher, pour réduire le stress…
8. Le rituel de la parole. Évoquant les mantras, Julian observe surtout que « ce que tu dis aux autres est important, mais ce qui est encore plus important, c’est ce que tu te dis à toi-même » (2009 : 189). Ce n’est pas sans rappeler le premier des 4 accords toltèques ou encore le pouvoir des pensées limitantes…
9. Le rituel de la conformité à ses principes. L’idée serait ici de développer sa force de caractère en contrôlant ses pensées, car « tu plantes une pensée, tu récoltes une action. Tu plantes une action, tu récoltes une habitude. Tu plantes une habitude, tu récoltes la force de caractère. Tu plantes une force de caractère, tu récoltes ta destinée » (2009 : 191). Pour développer sa force de caractère, il s’agirait de cultiver ses valeurs, ses vertus : « le labeur, la compassion, l’humilité, la patience, l’honnêteté et le courage » (2009 : 192).
10. Le rituel de la simplicité. La frugalité et le dépouillement permettraient de réduire ses besoins, de vivre avec moins et de mieux apprécier ce que l’on possède déjà : « La clé consiste à ne pas faire dépendre le bonheur de cette perpétuelle chasse au trésor. […] J’étais tellement obsédé par l’argent que je ne pouvais pas apprécier tout ce que je possédais » (2009 : 194-195).
S’engager dans les choses qui feraient peur et pratiquer les dix rituels seraient donc le secret du kaizen.
4ème vertu : Être discipliné (le câble rose)
« Le manque de volonté est une “maladie de l’esprit” » (2009 : 207). La maîtrise de soi et la volonté seraient ainsi deux vertus essentielles à une vie sereine : « Grâce à l’acier de la discipline, tu te forgeras un caractère riche de courage et de paix. Grâce à la vertu de la volonté, tu es destiné à t’élever […]. Sans ces qualités, tu es perdu comme un capitaine sans boussole, qui finira par sombrer avec son navire » (2009 : 208).
Il s’agirait par exemple d’avoir la discipline nécessaire à se conformer aux préceptes édictés dans Le Club des 5 heures du mat. Il s’agirait aussi de ne pas se laisser submerger par ses impulsions et ses émotions, savoir se taire face à une personne désagréable, ne pas s’énerver dans le trafic, ne pas passer son temps sur des jeux insignifiants sur son mobile ou devant la télévision, être présent pour ses proches, distinguer l’urgent de l’important, etc. : « La liberté de voir la forêt malgré les arbres, la liberté de choisir ce qui est juste au lieu de ce qui est pressant » (2009 : 211).
Or, la discipline devrait d’abord être tournée vers ses pensées, pour les maîtriser plutôt que d’être maîtrisé par elles : « Lorsque tu auras acquis la capacité d’éliminer toutes les pensées négatives et de te concentrer uniquement sur celles qui sont bonnes et positives, des actes bons et positifs suivront. […] Quand tu contrôles tes pensées, tu contrôles ton esprit. Quand tu contrôles ton esprit, tu contrôles ta vie. Et quand tu as atteint le stade où tu contrôles totalement ta vie, tu deviens le maître de ton destin » (2009 : 212-215). Et trois outils sont proposés pour entraîner sa volonté et ne pas céder au chant des sirènes, les excuses (2009 : 2019) :
– Réciter le présent mantra chaque matin, à l’heure de sa méditation : « Je suis bien plus que celui que je semble être, toute la force et le pouvoir du monde résident en moi » (2009 : 217) ;
– Commencer sa journée par faire les choses qu’on n’aime pas faire. Faire son lit le matin serait par exemple une bonne discipline, car même si la journée aura été épouvantable, le soir, on aura le plaisir de retrouver son lit accueillant avant de se coucher… ;
– Passer de temps en temps une journée sans parler, sauf pour répondre aux questions directes.
Enfin, conformément au kaizen (3ème vertu), il s’agirait de tendre à une amélioration constante :
[…] Les gens réellement édifiés ne cherchent jamais à imiter les autres. Ils cherchent plutôt à être supérieurs à ce qu’ils étaient auparavant. Ne rivalise pas avec les autres. Rivalise avec toi-même. » (2009 : 210)
Les petites victoires mèneraient aux grandes ; des objectifs de plus en plus ambitieux pourraient alors être fixés…
5ème vertu : Gérer son temps, gérer sa vie (le chronomètre)
Cette cinquième vertu réunit tant la gestion de son temps, en priorisant ce qui est important à la place de ce qui est urgent et en planifiant (« […] Si on néglige de planifier, on planifie un échec », 2009 : 230), que la fixation de ses priorités, de ses objectifs, voire de son ikigai : « Le but de la vie est une vie qui a un but » (2009 : 226) ; « Il faut que tu aies la discipline nécessaire pour que ton temps serve à tes priorités » (2009 : 230). En d’autres termes, il faudrait simplifier sa vie et la remplir de l’important, y compris peut-être de spiritualité : « Nous ne sommes pas des êtres humains qui passent par une expérience spirituelle. Nous sommes des êtres spirituels qui passent par une expérience humaine » (2009 : 240-241).
6ème vertu : Se mettre au service des autres (les roses)
Le but ultime de la vie serait de se mettre au service des autres : « […] La qualité de ta vie dépendra de la qualité de ta contribution à la société » (2009 : 246). Ainsi, « nous devrions mener notre vie de telle façon qu’à notre mort, le monde pleurera tandis que nous nous réjouirons » (2009 : 249).
7ème vertu : Vivre l’instant présent (le sentier pavé de diamants)
« […] Le passé ne revient jamais et […] l’avenir est un soleil éloigné qui pointe à l’horizon de notre imagination. Le moment le plus important, c’est le présent » (2009 : 257). Vivre l’instant présent ne signifie pas ne pas avoir de but, de ikigai, bien au contraire, car ils sont le carburant de la vie. Telle est la leçon du conte du vagabond et du jardinier.
En revanche, « ne remets jamais à plus tard les choses qui sont importantes pour ton bien-être et ta satisfaction. Aujourd’hui est le jour où tu vivras pleinement, et non pas celui où tu gagneras à la loterie ou bien où tu prendras ta retraite. Ne remets jamais à plus tard l’occasion de vivre ! » (2009 : 259) :
« À quoi cela te sert-il de posséder la plus grande maison du quartier si tu n’as pas pris le temps de créer un foyer ? » (2009 : 260).
« Il existe une immense différence entre “faire beaucoup d’argent” et “faire beaucoup de vie” » (2009 : 266)
Voir aussi Retrouver durablement la paix intérieure
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