Du fumier à sa porte

par | Avr 17, 2023 | 0 commentaires

« Un homme arrive chez lui et découvre qu’un énorme tas de fumier a été déversé dans sa cour. Il n’a commandé aucun fumier. Il n’en veut pas. Mais qu’il le veuille ou non, le fumier et maintenant là, et tout ce qu’il lui reste à faire est de décider comment en disposer. Il peut s’en mettre dans les poches et se promener aux alentours toute la journée en se plaignant à tout le monde de ce qui est arrivé. Mais s’il le fait, les gens commenceront à l’éviter après un certain temps. Il serait donc plus utile de l’épandre dans son jardin.
C’est le choix auquel nous faisons tous face lorsque nous sommes confrontés à un problème. Nous n’avions rien demandé. Nous n’en voulions pas. Mais la façon dont nous composons avec les difficultés est le plus important. Si nous sommes sages, les plus grands problèmes peuvent mener aux plus grandes illuminations. » 

(Michie 2017 : 87-88) 

Commentaires

Dans Le chat du dalaï-lama, David Michie observe qu’ « on ne demande jamais à en recevoir [problèmes de l’existence], mais la façon dont nous composons avec les problèmes détermine notre bonheur ou notre souffrance à venir » (Michie 2017 : 88-89).
La manière de percevoir son environnement, ses conditions de vie, son entourage, les événements, dépendent en grande partie de soi : « La façon dont les choses existent, comment elles existent, cela dépend en partie de notre propre esprit » (2017 : 121).
Or, bien souvent, on considère que ce sont les personnes et les événements dans notre vie qui nous rendent heureux ou malheureux, plutôt que notre attitude envers ces mêmes personnes ou événements. Ainsi, si parfois, changer ses conditions de vie semble promettre le bonheur, dans les faits, lorsque ces conditions changent, l’effet positif est souvent limité dans le temps. Car finalement, ce ne sont pas tant les conditions que leurs perceptions qui alimentent le bonheur ou le malheur.
De cette perception dépendraient donc sa capacité de résilience et son bonheur : veut-on se plaindre du fumier (victimisation, pensées négatives…), ou en faire bénéficier son jardin (jusqu’à l’illumination) ?

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partager