Les vendeurs de chaussures

« […] Voici l’histoire de deux vendeurs de chaussures que l’on envoya en mission commerciale sur une île pour y vendre des chaussures. Dès son arrivée, le premier vendeur eut le choc de s’apercevoir que personne ne portait de chaussures. Il a envoyé immédiatement un télégramme à son siège social à Chicago dans lequel il disait : “Serai de retour demain. Ici les chaussures sont inutiles, personne n’emporte”.
Devant cette même situation, le deuxième vendeur a été très emballé. Il a immédiatement envoyé un télégramme à son bureau à Chicago dans lequel il disait : “Prière d’envoyer dix mille paires de chaussures. Tout le monde ici on a besoin ».

(Maxwell 2004 : 39)

Commentaires

John Maxwell, dans Attitude 101, observe que l’attitude que « certains adoptent les amène à voir un problème dans chaque occasion favorable tandis que d’autres voient une occasion favorable dans chaque problème » (Maxwell 2004 : 33).
Le regard porté sur les événements et les situations, fortement dépendant de l’attitude, des pensées limitantes et ici de la pensée positive, ainsi que de la capacité à changer de perspective, notamment dans le processus d’écoute, va finalement matérialiser l’univers dans lequel on se trouve et le monde que l’on crée autour de soi.

Cette histoire pause aussi la question centrale de la société de consommation et du déséquilibre écologique auquel elle conduit. Si l’ensemble de la population de la planète, voire des « pays émergeants », peut légitimement aspirer à un mode de vie similaire aux « pays développés », le déséquilibre écologique actuel doit plutôt amener les « pays émergeants » à consommer de manière plus efficiente et rationnelle.
Dans une société où la philosophie du dépouillement serait privilégiée à celle de l’accumulation, en distinguant le futile de l’utile et du nécessaire, tout un chacun pourrait porter des chaussures, adaptées à ses besoins.