L’effet pygmalion
Après des expériences réalisées sur des rats par le truchement de leurs étudiant et étudiantes, R. Rosenthal et L. Jacobson vont conduire une expérience clandestine sur des élèves d’une école de San Francisco.
Les chercheurs vont faire passer un test QI aux élèves et vont s’arranger pour que les enseignants prennent connaissance des résultats, en faisant croire à une erreur de transmission. Mais les résultats communiqués ne seront pas ceux du test QI, mais des résultats distribués aléatoirement : un résultat surévalué a été attribué à 20% des élèves, de manière aléatoire.
En fin d’année scolaire, les chercheurs vont faire repasser le test QI aux élèves : les 20 % d’élèves surévalués ont amélioré de 5 à plus de 25 points leurs performances au test. Leur « intelligence » a donc été améliorée par le simple regard porté par les enseignants sur eux.
Sans référence
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Cette expérience a révélé un phénomène connu sous le nom d’effet pygmalion (et son contraire, l’effet Golem). En résumé, en croyant qu’une personne possède une caractéristique (facilité en mathématique, aisance en lecture, facilité à se repérer dans l’espace…), on change notre propre attitude vis-à-vis d’elle, et renforçons de fait cette caractéristique.
Référence : Robert Rosenthal & Lenore Jacobson, 1992: Pygmalion in the classroom : Teacher expectation and pupils’ intellectual development, Newly expanded éd.
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